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Lieu

Opéra de Massy
1 Place de France, Massy

Lieu

Opéra de Massy
1 Place de France, Massy
18.04.23
Expiré!
20h00

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Opéra de Massy
1 Place de France, Massy
Lio Kuokman et l’Orchestre national d’Île-de-France conjuguent lyrisme et sensualité. Le pianiste Jonathan Fournel les rejoint dans les joutes automnales du Deuxième Concerto de Brahms.

Quand Maurice Ravel écrit La Valse (1920), il a en tête les célèbres valses de Vienne de Johann Strauss qui ont fait tourbillonner l’Europe depuis le milieu du XIXe siècle. Sauf que La Valse du Français, d’abord calme et voluptueuse, s’emballe avec passion et se dérègle par l’ivresse du mouvement. À moins que cette accélération comme détraquée ne soit le symbole de l’effondrement d’un monde ancien qui a disparu avec la Grande Guerre : celui de la haute société perdue à jamais, qui recherche dans la danse l’oubli de son temps pour se réfugier dans la nostalgie, avant de chuter brutalement. Rien de tout cela n’est perceptible dans le Chevalier à la rose (1911) de Richard Strauss ; les danses extraites en 1944 de cet opéra font sonner aux oreilles du XXe siècle en plein conflit mondial, les échos d’un monde classique et éternel, replié sur lui-même : la permanence d’un même mouvement de valse amplifiée dramatiquement vient immortaliser la sophistication d’une classe sociale. Le Deuxième Concerto pour piano de Brahms (1881) ne comporte pas de rythme de valse ; si danse il y a, elle est intérieure. C’est le piano qui insuffle à l’orchestre ce phrasé ample et moelleux si caractéristique du style de Brahms. Le tourbillon est celui des émotions intérieures, surtout quand le piano dialogue avec le violoncelle solo dans le mouvement lent : un dialogue sans fin qui donne accès à un monde secret où le temps ne peut s’arrêter.

18.04.23
Expiré!
20h00
Lio Kuokman et l’Orchestre national d’Île-de-France conjuguent lyrisme et sensualité. Le pianiste Jonathan Fournel les rejoint dans les joutes automnales du Deuxième Concerto de Brahms.

Quand Maurice Ravel écrit La Valse (1920), il a en tête les célèbres valses de Vienne de Johann Strauss qui ont fait tourbillonner l’Europe depuis le milieu du XIXe siècle. Sauf que La Valse du Français, d’abord calme et voluptueuse, s’emballe avec passion et se dérègle par l’ivresse du mouvement. À moins que cette accélération comme détraquée ne soit le symbole de l’effondrement d’un monde ancien qui a disparu avec la Grande Guerre : celui de la haute société perdue à jamais, qui recherche dans la danse l’oubli de son temps pour se réfugier dans la nostalgie, avant de chuter brutalement. Rien de tout cela n’est perceptible dans le Chevalier à la rose (1911) de Richard Strauss ; les danses extraites en 1944 de cet opéra font sonner aux oreilles du XXe siècle en plein conflit mondial, les échos d’un monde classique et éternel, replié sur lui-même : la permanence d’un même mouvement de valse amplifiée dramatiquement vient immortaliser la sophistication d’une classe sociale. Le Deuxième Concerto pour piano de Brahms (1881) ne comporte pas de rythme de valse ; si danse il y a, elle est intérieure. C’est le piano qui insuffle à l’orchestre ce phrasé ample et moelleux si caractéristique du style de Brahms. Le tourbillon est celui des émotions intérieures, surtout quand le piano dialogue avec le violoncelle solo dans le mouvement lent : un dialogue sans fin qui donne accès à un monde secret où le temps ne peut s’arrêter.