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just with my voice… amazing !

18-01 CHOC CULTURE

TOP 5

DES CHOCS DES CULTURES

Parce que l’opéra, c’est pas qu’un orchestre qui joue de la musique classique avec des chanteurs qui font résonner leur voix à en faire péter les vitres. Tu ne t’en es peut être jamais rendu compte, mais ces œuvres musicales se sont immiscées dans la pop culture, doucement mais sûrement. Une manière pour les novices de découvrir cet art lyrique qui paraît souvent élitiste et ennuyant (tmtc). C’est aussi l’objectif de l’Opéra de Massy qui, le 24 janvier prochain, propose un concert solidaire intitulé « Un monde, une voix » : 20 artistes de la scène internationale et nationale réinterpréteront des classiques du répertoire. Retour sur 5 airs d’opéra bien cachés.

1 / Carmen de Stromae (2015)

Certains auront peut-être reconnu, derrière cette chanson, les notes de la célèbre habanera L’amour est un oiseau rebelle de l’opéra Carmen signé Georges Bizet. Datant de 1875, la chason originale est elle-même inspirée de l’œuvre du compositeur basque espagnol Sebastian Iradier, El Arreglito (Le Petit Arrangement), interprétée pour la première fois au Théâtre impérial italien de Paris en 1863. Cent quarante ans plus tard, Stromae souligne astucieusement que l’amour de Bizet, cet « oiseau rebelle que nul ne peut apprivoiser », est devenu un volatile vorace, logo d’un célèbre réseau social (Twitter, j’espère que t’as au moins reconnu) qui apprivoise lui-même les êtres humains. Au XXIe siècle, Carmen a donc bien évolué.

2 / Ténor (2022)

Ténor est un film réalisé par Claude Zidi Jr, l’un des six enfants du réalisateur Claude Zidi (un grand nom dans le milieu.) Il raconte l’histoire d’Antoine, un rappeur banlieusard parisien joué par MB14, qui croise la route de Mme Loyseau, une professeur de chant de l’Opéra Garnier interprétée par Michelle Laroque. Le jeune homme va se fasciner pour cet art, et malgré son background, décider d’exploiter son talent. Dans ce film, on mêle les clichés de l’opéra (très bobo, élitiste et difficile) avec ceux du rap et de la banlieue (baston, racaille et compagnie). Un moyen de casser les préjugés.

3 / Intouchable (2011)

On reste un peu dans la même vibe de casser les clichés et montrer que l’opéra, c’est grave cool. Si je te dis un homme déguisé en arbre ? Un fou rire d’Omar Sy ? La chanson des ASSEDICS de Paris ? Évidemment tu as deux scènes cultes de cette comédie qui te viennent en tête. La première quand Philippe, interprété par François Cluzet, emmène Driss, joué par Omar Sy, à l’opéra. La découverte d’un « arbre qui chante en allemand » provoque chez lui une hilarité contagieuse. La scène qui se passe sous ses yeux est bien réelle : il s’agit d’un extrait de Der Freischütz, un opéra de Carl Maria von Weber. Plus tard dans le film, c’est une véritable compilation de morceaux cultes qui est jouée par un orchestre symphonique lors de la scène de l’anniversaire de Philippe. Dans l’ordre : Les Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau, L’été des quatre saisons d’Antonio Vivaldi, Suite n°1 en sol majeur de Jean-Sébastien Bach (« la pub pour du café »), Suite n°2 en si mineur de Bach (« oyez oyez par mandin »), Concerto en fa mineur de Bach (« des gens qui sont pas vêtus »), Le printemps des quatre saison de Vivaldi (Les Assedics de Paris !) et enfin Le vol du bourdon de Nikolai Rimski-Korsakov(Tom et Jerry).

4 / Le générique du monde fou de Tex Avery (1997)

Le Monde Fou de Tex Avery est une série télévisée d’animation franco-américaine-canadienne diffusée en 1997. La série relate différents protagonistes plus loufoques au fur et à mesure des épisodes. Si tu portes une oreille attentive au générique, tu décèlerais un air connu et très français : le Galop infernal issu de l’opéra l’Orphée aux Enfers de Jacques Offenbach. Mais si toi tu la connais, c’est sûrement parce que ce même air a été repris et arrangé par le célèbre French cancan de 1868. Tu sais, les danseuses qui touchent leurs orteils avec leurs nez et qui font un grand écart en un claquement de doigts.

5 / L’hymne de la ligue des champions de l’UEFA

Cet hymne a été écrit par le compositeur anglais Tony Britten en 1992 et est diffusé à chaque ouverture de match de la ligue dans les stades ainsi que les prod tv. L’hymne, propriété de l’UEFA, est une adaptation faite à partir de l’œuvre Zadok the Priest de Georg Friedrich Haendel. Tony Britten explique s’être inspiré de ce morceau datant de 1727 et issu des « Coronation Anthems » (hymnes de couronnement) pour répondre à la demande initiale de l’UEFA tout en reprenant des éléments sur lesquels il a bâti sa propre composition. La version officielle est interprétée par la Royal Philharmonic Orchestra et les chants réalisés par le chœur de l’Academy of St Martin in the Fields sont chantés dans les trois langues officielles de l’UEFA : anglais, français et allemand.

Mention spéciale : La grosse dame dans Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban

La grosse dame (oui elle s’appelle vraiment comme ça ) est le portrait qui garde l’entrée de la salle commune de Gryffondor. Elle se prend pour une grande chanteuse d’opéra, mais n’arrive même pas à éclater un verre. #ont’aimequandmême.