Skip to content

#girlpower

11-17 TOP FEMMES

top 5 

des FEMMES USURPÉES

On dit que derrière chaque grand homme se cache une femme. Ces cinq histoires vont t’hérisser les cheveux sur la tête. Tout comme le spectacle Derrière le hublot se cache parfois du linge, joué à l’Azimut en novembre, et qui dissèquait les inégalités dans un couple. #girlpower

1 / Élizabeth Magi, inventrice du Monopoly

Si on te dit un plateau vert, des billets colorés et des longues parties à se disputer la Rue de la Paix ? Tu penses direct au Monopoly ! Avec + de 275 millions de boîtes vendues dans le monde, c’est le jeu de plateau le plus commercialisé de la planète. Mais savais-tu que son inventeur, Charles Darrow, n’avait fait que s’inspirer d’un jeu déjà existant ? Elizabeth Magi a inventé en 1903 le « Landlord’s Game » : un plateau sous forme de circuit (grande nouveauté à l’époque) constitué de rues et de monuments à vendre. Les joueurs avançaient en achetant des propriétés et en percevant des loyers auprès de tous ceux qui avaient la malchance de s’y installer (ça te dit rien ?). En 1931, Charles découvre le jeu chez ses voisins. Il en crée alors un quasiment identique mais avec des morceaux de bois pour se représenter des maisons ou hôtels et des cartes écrites à la main pour les propriétaires. C’est un succès.

2 / Margaret Keane, peintre aux grands yeux

Une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art ! À la fin des années 50, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. Mais 10 ans plus tard, le monde entier apprend que ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret Keane. À l’époque, son mari la convint que ses toiles ne se vendent pas car elle est une femme et qu’elle n’a pas la fibre commerciale. Elle joue le jeu. Frustré de ne pas savoir peindre aussi bien qu’elle, il l’enferme dans un atelier où elle doit peindre 16h/jour. À bout, Margaret divorce en 1965 et remporte un procès en 1986 pour récupérer la paternité de ses œuvres. On a sûrement oublié des détails alors hésite-pas à regarder le film Big Eyes, de Tim Burton, qui retrace le calvaire de l’artiste.

3 / Nettie Maria Stevens, généticienne XY

Nettie fut une des premières femmes à apporter sa contribution aux recherches en génétique : c’est elle qui découvre la fonction des chromosomes sexuels. Après son doctorat en 1903, elle s’intéresse au processus de détermination du sexe de l’embryon. En 1905, elle identifie le chromosome Y et révèle son rôle dans la détermination sexuelle. Mais de nombreux scientifiques ne reconnaissent pas l’importance majeure de sa découverte. Il faut attendre qu’Edmund B. Wilson, son directeur, confirme la même année, par ses propres recherches, cette découverte pour que le rôle du chromosome Y soit accepté.

4 / Britney Spears, help me baby

A-t-on vraiment besoin de la présenter ? Tu as sans doute vu passer le #FreeBritney partout sur les réseaux sociaux l’année dernière. En septembre 2021, la chanteuse a enfin été libérée de la tutelle abusive de son père, qui durait depuis 13 ans. De 2008 à 2019, Jamie Spears a officié comme son agent, manager, principal gestionnaire de fortune et conseiller car Britney était jugée en détresse psychologique (remember l’épisode où elle s’est rasée la tête solo). Un pouvoir dont il aurait plusieurs fois abusé : contrôle de son entourage, de ses communications, insultes, chantages, extorsion de fonds… Il la forçait même à monter sur scène pour des shows à Las Vegas. Pourtant, dès 2019, grâce à ses fans et au slogan « FreeBritney », sa tutelle a été examinée de près et elle a enfin pu être entendue par la justice.

5 / Colette, écrivaine « porte-plume »

Cette femme de lettre, actrice et journaliste française est une des plus célèbres romancières aussi bien en France qu’à l’étranger. Connue pour de nombreux ouvrages, elle en a rédigé un paquet pour un homme rencontré à l’adolescence et qui profitait de son talent : Henry Gauthier-Villars, surnommé « Willy ». Il est critique musical très influent et auteur de romans populaires. Mais attention : ses écrits sont rédigés par des prête-plumes (des auteurs hyper talentueux mais qui ne signent pas leurs ouvrages en échange de thune). Willy est aussi l’un des propriétaires de la maison d’édition Gauthier-Villars. Surpris par les dons d’écriture de Colette, qu’il marie en 1893, il l’utilise elle aussi comme prête-plume. Claudine à l’école est ainsi signé « Willy », comme tous ses ouvrages jusqu’à leur divorce en 1906.